HOMMAGE A MON MAITRE D’ECOLE D’ARABE HADJ HAFNAOUI BEN HADJ AHMED BEN SIDI CHERIF

28/08/2018 10:51

HOMMAGE A MON MAÎTRE D'ECOLE D’ARABE

HADJ HAFNAOUI BEN HADJ AHMED BEN SIDI CHERIF

(Allah yarahmou)

Lui rendre hommage ? C’est peu pour cet homme ou plutôt ce Maitre, d’une grande noblesse, respectueux, discret, gentil, sévère à notre regard d’enfants et surtout lorsqu’il s’agit de l’apprentissage de la langue Arabe et du coran.

HADJ HAFNAOUI (Allah yarahmou) était à la hauteur de sa tâche et savait qu’il avait une très grande responsabilité Vis-à-vis de ses élèves et leur avenir au sein de L’Algérie indépendante, Nationaliste,Grand pédagogue , il nous projetait même des films à caractère religieux, documentaires, des dessins animés, dans son propre domicile et parmi les membres de son honorable famille.

Quittant Djelfa à cause de la faillite de son commerce d’épicerie, HADJ HAFNAOUI a élu domicile chez son oncle maternel Sidi Lazhari à El HTAIBA dans la Zaouia Errahmania et reprend son ancienne activité (épicerie) pour permettre aux nomades qui habitaient à proximité de la Zaouia de s’approvisionner en produits de première nécessité en leur évitant de se déplacer à Laghouat.

Dix mois après HADJ HAFNAOUI (Allah yarahmou) et sa famille sont expulsés d’EL HTAIBA avec d’autres familles et la Zaouia définitivement fermée pour cause de soutien aux Moudjahidines, ils seront transportés dans des camions jusqu’à l’entrée de Laghouat et au abord du pont de l’Oued M’zi.

HADJ HAFNAOUI (Allah yarahmou) fatigué ainsi que tous les membres de sa famille, prend la décision de se diriger vers Ksar El Hirane chez un amiHADJ MOHAMED HADJADJ qui l’a hébergé avec sa famille le temps de trouver et louer une maison.Deux jours après ,c’est chose faite, et le soir même HADJ HAFNAOUI sera contacté par un responsable du mouvement FLN qui lui ordonna d’ouvrir une école coranique à Ksar el hirane et qu’il sera en contrepartie rémunéré à la fin de chaque mois

HADJ HAFNAOUI (Allah yarahmou) prend attache avec son contact à Laghouat qui était HADJ TAHAR BOUZIANI LE PHARMACIEN (Allah yarahmou) par l’intermédiaire de son fils Mohamed malgré son jeune âge, discrètement, et bravant tous les risques des contrôles militaires, il se déplaçait jusqu’ à Laghouat pour récupérer divers médicaments destinés aux Moudjahidines.

Au cours de l’année 1957 HADJ HAFNAOUI et après les évènements de Ksar El Hirane de peur pour sa sécurité et celle de sa famille, fuit Ksar El Hirane pour Laghouat , à la rue de EL KABOU (Rue de la grande Séguia) dans un logement mis à sa disposition en octobre 1957 par Hadj Larbi Mordjani pour encore continuer sa noble et courageuse mission en ouvrant une école Arabe et Coranique jusqu’à 1962 , année où il s’est installé à Alger.

L’homme dont je vous parle doit avoir l’hommage qu’il mérite par les Laghouatis , lui qui a été le premier à nous apprendre le Saint Coran . Certes il y avait d’autres maitres en ville mais je vous parle des enfants d’ EL KABOU (Rue de la grande Séguia) . Je dois également rendre un grand hommage à ses enfants HADJ LAMINE et HADJ MOHAMED, nos amis et nos frères qui sont devenus nos gendres d’un côté et que les Laghouatis sont leurs oncles d’un autre coté puisque la mère de HADJ HAFNAOUI est la fille de Lala Zoulikha fille de Cheikh El Mabrouk Ben Azzouz dont le mausolée existe toujours à El Gharbia à côté du Mausolée de Sidi El HadjAissa et son oncle Maternel est Sidi Lazhari Cheikh de la Zaouia El Rahmania, cela du côté de sa mère, pour son père HADJ AHMED BEN CHERIF descendant de la noble famille des BEN CHERIF de Djelfa.

HADJ HAFNAOUI et né présumé en 1912 et décédé en 1993 à l’hôpital de Ain Naadja.

A Hadj Lamine et Hadj Mohamed, les Laghouatis n’oublieront jamais votre séjour parmi eux à Laghouat et en particulier ceux d’EL KABOU (Rue de la grande Séguia) qui se rappellent chaque instant passé avec eux et à l’occasion de chaque discussion, votre honorable mère et son agréable Mardoud et son attrayant msemen, et sans oublier vos charmantes sœurs.

Allah Yarehmek ya Cheikhana oua jazak Allah alina Koul kheir.

DJOUDI HADJ ALI BEN BELKACEM