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LAGHOUAT LE CHARME - L’HOSPITALITE - LA BEAUTE

 

                                     HADJ ALI BELKACEM DJOUDI·DIMANCHE 24 AVRIL 2016

 

CHAHID DJOUDI BELKACEM MORT EN HÉRO POUR LA PATRIE 

En quelques lignes, les points culminants de l'histoire de Laghouat entre 1900 et 2000, raconté par Monsieur Hadj Lamri Mostefa "El Idrissi" Allah Yarehmou.

1368 : Le Sultan Abou Hammou, de la dynastie Abd-El-Ouadite, chassé par le sultan Mérinide de Fez, rallia ses partisans à Laghouat avant de se retirer dans le M'zab.

1698 Le marabout Sidi Hadj Aissa ( mort en 1737 ), patron de la ville, s'établit à Laghouat. 1708 Le sultan du Maroc Moulay Abdelmalek, établit son camp à l'Ouest de la « cité rebelle » et lui imposa un tribut qu'elle refusa tout le temps de payer. 1727 Laghouat passe sous la domination turque. 1741 Le Bey du Titteri, à la tête d'une imposante armée, assiégea la ville. Défait, il reprit la route de Médéa . 1785 Le Bey d'Oran sur l'ordre du Dey d'Alger, mena une expédition punitive contre Laghouat qui refusait toujours de payer l'impôt annuel de 700 réaux. 1786 Nouvelle tentative menée, une fois de plus, par le Bey d'Oran. Il décida de réduire en premier, mais sans succès, le Ksar de Ain Madhi fortifié par le marabout Sidi Ahmed Tidjani. Le siège dura deux mois. 1787 Le successeur du Bey d'Oran tenta à son tour de prendre le Ksar de Ain Madhi. Il ne fut pas plus heureux que son prédécesseur. En signe de représailles, il détruisit entièrement le Ksar de Tadjmout ( fondé en 1666 par les Ouled Youssef ). 1815 Mort du Cheikh Sidi Ahmed Tidjani, fondateur de l'Ordre tidjani. 1829 Le Cheikh Moussa Ibn Hassan El- Misri, né en Egypte, à Damiette, en 1787, s'établit à Laghouat et fonde l'ordre Chadhilite. 1831 Le Cheikh Moussa Ibn Hassen El Misri proclame la guerre sainte contre l'occupant français, lève une armée et entame une résistance armée qui ne devait prendre fin qu'avec sa mort, en 1848, lors de la fameuse bataille des « Zaâtchas », sous l'étendard du Cheikh Bouziane, un autre juriste éminent de Laghouat. 1852 Une armée forte de 6000 hommes et sous le commandement de trois généraux -Pélissier-Yussuf et Bouscaren - assiège la ville de Laghouat. La bataille s'engage le 21 novembre; le 4 décembre de la même année, Laghouat est prise d'assaut. L'extermination systématique de l'ensemble de sa population est alors ordonnée ; plus des deux tiers périssent ainsi. La ville ainsi que le reste de sa population sont sauvés de justesse par un contre-ordre. Le célébre Benaceur Benchohra est alors de toutes le batailles. En 1875, il gagne la Syrie, âgé de plus de 70 1900 La poste P.T.T. achemine le courrier. 1910 Inauguration de la nouvelle grande église en face de la caserne" Bessiére"à la fin de la rue Emir Abdelkader et fermeture de la première qui était l'ex mosquée « IBN BOUTA » sise en aval-nord de la rue Ben-Badis avant la conquête de 1852 devenue pour la circonstance dépôt d'orge pour la cavalerie. C'était la mosquée dite "antique" des ahlaf habitant cette région est de la ville nommée quartier et la rue Hadjadj 1914 Famine Pauvreté illettrisme indigence totale voulus afin de s'assurer un réservoir humain de chair à canon pour la guerre C/l'Allemagne, appelée aussi année 4e la peste car les malades étaient isolés pour finir hors de la ville derrière des barbelés à Bouchakeur. 1915 Guerre coloniale du Rif CI Abdelkrim El- Khattabi d'où engagement des gens acculés par la pauvreté pour servir de chair à canon jusqu'en 1926. 1916 Arrivée du cheikh Med EI-Acimi professeur libre de lettres arabes et poète, moudèrès dans les mosquées reparties

 

 

1917 Sur les conseils d'un homme de bien, le khalifa Djelloul intervient à Alger, achète ledépôt d'orge et en bonne action envers Dieu le rend à sa mission cultuelle Depuis, la mosquée ' Jamâ-El-khelifa" porte le nom de son libérateur, Mort du « pôle mystique » le Cheikh Bachir Belhadj, de la confrérie qadarite. 1920 Construction du pont sur Oued-M'zi. 1921 arrivée de cheikh Med Saïd Zahiri professeur libre de lettres arabes poète et journaliste. 1922 Fondation à Laghouat, sur l'initiative du Cheikh Zahiri, des notables et des lettrés de la ville, de la première école privée en Algérie. 1924 sur invitation du khalifa Djelloul visite du Khédive Abdelhamid Il, ex roi d'Egypte déposé par l'Angleterre, il résida chez ce dernier rue Mebarek EI-mili ex Félix Dautre-ment et dans sa résidence d'El-milok ,le khédive offrit à son hôte un mouton et un cheval, deux étalons de race dite «chami » La troupe musicale participa à cet honneur elle était composée Hassani hadj Mécheri (violon) Lamri hadj Hamida (bonjo) Dada mohamed tambourins et d'autres perdus de noms, Le Khediwi déchu d'Egypte, Abbas Hanafi II, visite Laghouat. Les mouvements nationalistes s'implantent à Laghouat. L'histoire retiendra des noms prestigieux : Kaddour Far, un des membres fondateurs de l'étoile nord-africaine, Mohammed ben Ahmida Bensalem, un des pères du nationalisme algérien, Sayah Lamri, artiste de renom tombé au champ d'honneur en 1958, Habib Chohra, instituteur, Ahmed Taouti,universitaire, Atallah Mebtout et bien d'autres encore. De grandes personnalités politiques algériennes diront plus tard : « C'est à Laghouat que nous avons appris le sens du mot Patrie ». 1925 Encore une autre année de la famine d'où l'affaire~de la plainte de Kherroubi contre un personnage pour détournement des vivres destinés aux nécessiteux. Inondations d'oued m'zi grandes pertes humaines et matérielles. 1926 Décès du poète Abdallah ben Kerriou le mercredi 23 Rabia 02 l'an 1320 de l'hégire soit le 26 octobre à 20h45. 926 arrivée de cheikh Moubarek EI-Mili parti en 1936 enseignant libre disciple de Benbadis fut secondé par cheikh Ben Azzouz Med Laghouati. Sous sa direction la ville souscrit à la quête de solidarité populaire culturelle et envoie trois de ses fils àl'université Zitouna de Tunis. Ce sont les cheikh Ahmed Chatta, Hadj Aissa Boubakar et Keciba Ahmed. Renaissance de la culture populaire à travers les poètes. Taâdmit fut une prison pour les nationalistes irréductibles dont la tribu des Ababda Lieutenant Kherroubi à Laghouat et l'Emir Khaled contemporains de la lutte c/la France. 1927 Le Cheikh Moubarek El Mili s'établit à Laghouat pour y donner son enseignement. Une première promotion d'étudiants rejoint l'université d'El Zeïtouna, à Tunis. 1928 créations de l'état civil. 1929 arrivée du téléphone a manivelle. 1930 célébrations par la France du centenaire colonial. 1930 adhésions populaires aux partis nationalistes. 1936 Arrivée de l'électricité Cie & Lebon puis E.G.A. 1937 création des Scouts Musulmans Algériens. 1937 Chaoui Belkacem premier pilote en son bimoteur dans le ciel de Laghouat. 1938 l'unique pharmacie d'Arnold remplacé par Gytar en 1948. 1939 2éme guerre mondiale d'où besoin permanent de chair à canon. 1939 Krim Belkacem fait son service militaire, Laghouat fut son école du nationalisme disait-il Habib Bourguiba détenu politique en transit séjourna une quinzaine de jours à la caserne Bessière - famine et peste la population est délaissée à elle-même. 1945 Exil durant 75 jours à l'hôtel transat l'actuel Marhaba, du Dey de Tunisie Med Moncef Il fut déposé par la France son aide de camp Chadli était un colonel tunisien puis forcé d'abdiquer le commandant Brau fit venir à l'hôtel Cheikh Moulay Ahmed Ben Hamza cadi des Larbaâ pour le P.V. A la fin de la guerre Laghouat reçoit des vivres américains. 1945 Hirtz licencié en droit et Chemorin administrateurs civils de Laghouat. 1945 Bensalem Med et Kadda hadj Hamida prisonniers politiques jugés â Blida 1946 création de la troupe musicale Thoureya animée par Djoudi Mabrouk Reymalek et. - Le Bey de Tunis, Moncef, est placé en résidence surveillée à Laghouat. 1947 Election de Mered Ah contre le juif Yagoub à la mairie, visite électorale de Ferhat Abbas fondateur Pt de l'UDMA il échappe à un attentat. 1947 Construction de la médersa par la population sous l'égide de l'association des oulémas. 1948 Volontaire pour la Palestine (Atallah ben Mebtoute fut refoulé du Fezzan par la France. 1948 Inauguration de la médersa par cheikh Bachir el Ibrahimi les enseignants étant directeur :chahid Ahmed chatta, et hadj Aissa Boubakeur, Benzahia Hocine ,Kazouaï Atallah, Zohra, Djamîla et Bent Cheikh. 1948 (septembre) explosion à 10h 45 mn de 2T de cheddite à la caserne Bessiére d'où dégâts importants dans le quartier d'el karbia le centre-ville il fut rasé puis restructuré. 1949 création par Bensalem Mèhamed de l'équipe politique de football EI-hilal la population politisée accompagne

 

 

son équipe par cars à Djelfa, Boussaâda, Bognari etc. en retour nos amis venaient en autocars jouer des matchs amicaux réciproquement pris en charge par la population, une fête sportive dans des retrouvailles politiques. 1950 Benadjila Mebarek 1er médecin laghouati ouvre son cabinet et son frère Alache 1er avocat fait de même. 1950 Djoudi Mmed dit 'Rey-Mélek" a introduit le luth dans la musique andalouse à son retour du Maroc. 1950 Rouighi Bachir gagne le rallye Alger le -cap en Afrique du- sud sur un camion Berliet. 1951 arrivée du gaz butane. 195l Décès de cheikh sidi Lazhari chef de la confrérie Azouzia, marabout de la grande zaouia d'El-Hetaïba, un centre de vie pour les pauvres et les orphelins. 1952 Le Dr Bessis gynécologue privé et le Dr Raymond Mialey pédiatre, ce dernier étant l'unique médecin à l'hôpital, fùt une année très riche en pluie d'où richesse du mouton et quantité de truffes jamais vue auparavant, la population en bénéficia. 1952 PELERINAGE les 1 ers départs des pèlerins par autocars Boukamel chauffeurs Bensmain kouidhi, kaouka Belkacem, Benamar Kaddour, chez la SATT Adi BachirKaddouri hadj Mekki avec son propre autocar, quant à Marfoua Med le chauffeur était Douidi hadj Tahar TRANSPORT Il y avait comme transporteurs Boukamel vers Ghardaia et Djelfa dans des cars luxes Delaunay puis la SATT pour le même trajet dans des cars luxes Atallah ben Ar-are vers Messaâd et Atlou un car et un gros camion aménagé Goumiri cheikh Ah vers Ain-Madhi un camion hotchkîss vert aménagé Hassani Arabi vers El- Houita un camion hotchkiss aménagé ENSEIGNEMENT il n'y avait pas de lycées ni collèges les seules écoles étaient pour les garçons au chtett le directeur était Si Ah Taîbli et au centre l'actuelle Habib Chohra. Pour les filles celle dite des soeurs blanches Bd Pasteur aulourd'hui direction de l'agriculture. 1953 Construction de l'école laïque (Mahboubi ). 1954 reprise de la pharmacie Gytar par le vieux Marc Pajar av. 1er novembre 1955 Deux mois après le 1er novembre 1954, Laghouat s'engage dans la lutte armée. La liste de ses martyrs ne cesse alors de s'allonger. 1er mai émeutes c/la légion étrangère le jeune Tadj Madani fut tué par un policier. 1956 La jeunesse laghouatie prend le maquis poul- participer à la lutte armée suite à l'appel A la grève illimitée des étudients algériens création du l~ noyau de l'OCFLN ALNpar Med Bensalem. 1957 mercredi 04 septembre invasion de Laghouat par les troupes du félon Bellounis, couvre-feu, ouverture du DOP pour la torture et du centre de tri comme prison contre la résistance populaire jusqu'à l'indépendance, Le ministre français J. Soustelle, accueilli froidement par les Laghouatis, décide de transférer à Ouargla le chef-lieu de la préfecture des Oasis. 1959 transfert de la préfecture à Ouargla par décision punitive du ministre résident R. Lacoste. 1961 05juillet manifestations populaires contre le Sahara français réclamant sonRattachement à l'Algérie. 4 adolescents tués : Rêgue Abbas, Naidjate ,Ben Elkhanjaret un petit enfant, et 6 mois plus tard les grandes manifestations de décembre à Alger. 1962 une mission médicale militaire française s'occupait de l'hôpital depuis l'indépendance. 1962 A l'indépendance le centre-ville cet ancien Laghouat gardait encore sa muraille de pierre à meurtrières existant bien avant 1852 composée de sept grands portails, Ces portesétaient : I 0) la porte d'Alger avec à ses cotés deux ou trois pièces ( pour la gardemilitaire) se trouvant au sud de l'avenue du 1er novembre - 20) bâbe ou porte d'el-hèrrègue (du troupeau de chèvres laitières, l'ensemble dit el-hèrrègue) Face au marabout sid EI-hadj Aissa croisant le boulevard de l'Indépendance. 30) En face plus au sud en amont au bas de la coupole du marabout prés-cité c'est Bâb-errabte, porte du lien, donnant accès au chtett, le sud de la ville. 40) A l'ouest au bas de la pente sud de la mosquée Essoumaâ bâb-chetett avec deux pièces pour la garde , c'est par là que la cavalerie gagnait le Sefrije pour le toilettage , c'était un lavoir public situé au bas-coté sud du secteur militaire . Il fut remplacé dans les années 80 par une vaste route d'accès au boulevard Pasteur ~50) bâb EI-arch (la tribu ) au nord de l'avenue Pasteur, perpendiculaire à la rue de la mosquée Chadoulia - 60) bâb El-oued, encore en l'état portant comme les autres jadis la date 1852 de l'occupation de Laghouat, elle se trouve à la fin est de la rue Ben-Badis - 70) bâb Geadarmia en face de la rue Djoudi Abdelkader perpendiculaire côté sud au boulevard des Martyrs. 1962 Indépendance, libération des prisonniers et liesse populaire, Laghouat fut la pépinière des intellectuels ses fils couvrirent en cadres les besoins de toutes les administrations au Sahara notamment l'enseignement, les formateurs de ces cadres étaient des normaliens Laghouati comme feu Kaddahadj Hamida , Abdelaziz hadj Lalmi, Soufli Mohamed et Habib Chohra ces deux derniers: officiers de l'ALN, Belmécheri hadj Jelloul, Lachkhem Abdelkader, Hadj Aissa Aissa. 1962:

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

J’ai choisi cette ancienne photo pour revenir en arrière et revivre moralement les mêmes sentiments d’antan

LAGHOUAT POUR TOUJOURS

DJOUDI HADJ ALI BEN BELKACEM

 

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